Test | Moustache Samedi 27 Race 8 AL : baroud d’honneur

Présentée fin 2016, la génération actuelle des vélos Moustache vit ses derniers mois et on annonce aussi l’arrivée imminente d’un nouveau moteur Bosch, l’équipementier allemand avec lequel Moustache a choisi de se lier pour équiper l’ensemble de sa gamme. Pourquoi dès lors encore tester ce Moustache Samedi 27 Race 8 AL ?

Tout simplement parce qu’il s’agit toujours d’un des best-sellers de la marque, mais aussi de l’ensemble des vtt électriques haut de gamme. Et puis, l’arrivée des nouveaux modèles en magasin n’est pas encore pour tout de suite (on parle de la fin de l’année, pas avant) et surtout, il faut arrêter de croire que l’arrivée d’un nouveau modèle, même si elle apporte inévitablement son lot d’améliorations, rend la précédente génération soudainement complètement obsolète et inintéressante.

Depuis notre premier essai du Moustache Samedi 27 Race 8, que nous avions opposé à son frère en carbone Race 9 début 2017, le châssis n’a pas beaucoup changé, mais l’équipement a été raffiné et le modèle a même baissé de prix, passant de 5399€ à 5199€ aujourd’hui. Nous n’allons pas vous refaire en détails toute la présentation statique du modèle afin de nous concentrer sur les impressions au guidon, et nous vous renvoyons vers nos articles déjà parus : le test Samedi 27 Race 8 vs Race 9 – le test du Samedi Trail 6

Revenons quand même quelques instants sur les points clés du châssis de ce Moustache Samedi 27 Race 8 millésime 2019. Le cadre est ici en aluminium 6061 hydroformé, dont les lignes gardent une certaine finesse malgré les sections imposantes des tubes, dictées par les impératifs de rigidité liés à la présence du moteur et de la batterie. Les soudures polies sont discrètes, de sorte que de loin on pourrait aisément le prendre pour un carbone. La couleur pistache de notre version d’essai est particulièrement réussie et la finition globale de très haut vol.

La signature Moustache sur cette génération de châssis, c’est l’intégration dans le cadre de la batterie 500Wh “classique” de Bosch, prévue à la base pour être placée en extérieur. La raison est simple : au moment de la sortie du vélo, Bosch ne disposait pas encore d’une batterie intégrable, et celle-ci est de toute façon plus longue que celle retenue par Moustache, ce qui est nuisible au centrage des masses. Ici, la marque française a dû se creuser un peu les méninges pour réussir l’intégration, mais cela permet au composant le plus lourd du vélo d’être placé au plus bas sur le tube diagonal. Nous verrons plus loin que c’est une des clés de l’excellent comportement dynamique du vélo. Par contre, cela impose de monter le porte-bidon sous le tube supérieur, à l’horizontale. Inhabituel et pas aussi pratique que sur le tube diagonal mais on s’y habitue facilement.

Le moteur Bosch Performance CX est volumineux et plus lourd que ses concurrents Shimano. et Brose de dernière génération. C’est un des points qui seront très probablement améliorés sur la prochaine génération. En attendant, on a ici un bloc qui a fait ses preuves et dont le comportement assez musclé convient bien à un usage sportif et/ou pour des bikers qui aiment sentir clairement l’assistance. C’est aussi un bloc qui reste à la page côté performance, comme le montrent les victoires acquises sur le championnat de France VAE et les World Ebike Series par des pilotes de la marque comme Julien Absalon ou Jérôme Gilloux.

Produit ajouté à la liste de souhaits
Produit ajouté à la comparaison.